Sur le thème de Ce que je crois, divers ouvrages ont déjà paru, qui ont rencontré une certaine audience: telle ou telle personnalité, connue jusqu’alors pour d’autres motifs, livrait enfin au grand public les sources et la nature de ses croyances intimes. Exercice toujours surprenant et qui a en tout cas la vertu d’interroger directement le lecteur.

L’essai d’Hubert Monteilhet ne fait pas exception à la règle. L’auteur y révèle les raisons de sa conversion au catholicisme traditionnel, à la veille du moment où l’Église allait être bouleversée par l’aggiornamento conciliaire. Et si, à côté de Ce que je crois, l’écrivain ajoute et pourquoi, c’est que théologie et métaphysique sont des sciences précises, qui font appel à une vaste culture historique comme au raisonnement serré.

L’ouvrage n’a cependant rien d’ardu, et si toutes les questions fondamentales y sont abordées, elles demeurent traitées avec une brièveté et une clarté plaisantes, sous le signe d’une constante liberté d’esprit qui frise souvent l’impertinence. Mais personne ne s’attendait à ce qu’Hubert Monteilhet fût vraiment orthodoxe sur tous les points.

Par là, Ce que je crois et pourquoi, qui réunit allégrement tant de matériaux divers, apporte d’abord une matière à réflexion en un temps où le loisir de réfléchir n’est malheureusement point accordé à tous. Chacun en retiendra ce qui lui convient, avec une liberté égale à celle du démonstrateur impénitent.